Parrain 23-24 : Arnaud DUNCKER

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  • Né le : 07 mai 1971 à Valenciennes – 1m82 – 80 kg
  • Poste : Milieu défensif
  • 8 saisons avec VA
  • 3 années en formation  : 1987 à 1991
  • 4 années chez les pro : 1991 à 1994 et 1 année en 2000

Sébastien Roudet arbore la carte de membre de cette année afin de parler aux plus jeunes générations de supporters du Hainaut, nous n’oublions pas également les joueurs qu’ont connu nos supporters “seniors” 😊.

Après Grégory PUJOL, Arnaud DUNCKER nous fait l’honneur d’être le parrain de la FSVA pour cette année.

Il débute le football à Pérenchies et ensuite part peaufiner ses gammes avec le LOSC en cadets. Étudiant en sport-études en 1986 à Le Quesnoy, il choisit Valenciennes pour se rapprocher de sa famille qui y réside et réalise sa formation (avec un autre Valenciennois : Jérôme FOULON)

Au centre de formation, il connaîtra plusieurs entraîneurs :

  • Léon DESMENEZ
  • Roger FLEURY
  • Daniel LECLERCQ
  • Alexandre STASSIEVITCH.

Durant ses jeunes années, aux alentours de ses 15 ans, il est remercié du centre suite à de mauvaises relations avec Alexandre STASSIEVITCH à cause d’une mauvaise passe qui lui était destinée.

La réponse de ce dernier ne se fait pas attendre “Vas-y, tu peux retourner aux vestiaires!” A peine arrivé, à peine remercié alors qu’Arnaud venait de décrocher un titre de vice -champion de France de cadets nationaux avec VA…

Suite à ce licenciement, il est sélectionné lors d’un match amical avec la régionale contre des Belges au stade Nungesser et participe à la deuxième mi-temps. L’entraîneur de l’équipe première, Victor ZVUNKA ira à sa rencontre à la fin du match et lui dit “Demain matin, 9h avec les pros”

“ Je fais l’entraînement avec les pros, premier ballon, centre d’Olivier Legret, reprise de volée, lunette ! Tout le monde m’a regardé, je me suis dit « oh putain…». Je pensais avoir déconné. Parce que je peux te dire qu’à l’époque, les vieux tu les respectais ! 

C’étaient les jeunes qui portaient les plots ! Le premier match que j’ai joué, c’était à Abbeville, avec Victor Zvunka. J’avais 16 ans, Victor Zvunka m’a lancé alors que j’étais viré du centre de formation. C’est ainsi que débute ma carrière avec Valenciennes”

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Une belle photo de classe 1992-1993 : Arnaud est au centre du 3éme rang

Arnaud démarre donc sa carrière professionnelle en 1991 avec l’USVA avec un parcours atypique.

En effet, le club est en deuxième division lors de son arrivée au haut niveau, la montée est acquise dès l’année suivante avec Francis SMERECKI et suivra une descente immédiate en 1993, l’année de VA-OM…

Présent sur le terrain, voici ses souvenirs de ce match :

“Un souvenir bizarroïde. La veille, on faisait la mise au vert dans un hôtel sur Vieux-Condé. Et on savait déjà, ça commençait à parler. On entendait des bruits, mais c’est surtout le lendemain que ça s’est confirmé.

On faisait réunions sur réunions, entre joueurs, avec les dirigeants… On disait que des gens auraient été payés pour laisser passer le match. On décide de jouer, mais l’ambiance était vachement tendue. Super tendue. À la mi-temps, il y a la réclamation posée par Jacques Glassmann. Après, sur le terrain, c’était pas flagrant !

Oui, tu peux toujours dire, au bout de 10 minutes de jeu, Christophe Robert se blesse. Bon. On ne peut pas deviner que sa blessure est imaginaire. Je n’ai pas vu Burruchaga ne pas aller de l’avant. On a été entendu par la justice, lors de l’audition, j’étais juste à côté de Christophe Robert, avec son plâtre !

C’étaient des joueurs avec qui je m’entendais bien. Mais pourquoi tout ça ? À l’époque, 25 briques… c’était 25 briques [1 brique = 10.000 francs soit 2000€ ndlr]

Aujourd’hui, c’est que dalle, même en euros ! Après, c’est tout con, mais tu te demandes ce que ça aurait pu donner, rien qu’un match nul ! Un match nul, on se sauvait, et c’est Lille qui descendait !”

Ami très proche de Jacques GLASSMANN, joueur qui a été vilipendé suite à ses révélations de l’affaire VA-OM, il souligne la (mauvaise) réaction de la France et des joueurs du football envers ce dernier :

“Je pense que des joueurs lui ont dit qu’il était con de faire ça. Il y en a qui auraient dit oui. Déjà parce que c’était l’OM. À Valenciennes, je connaissais des gens qui supportaient Marseille, parce que Marseille à l’époque, c’était Waddle, Mozer, Barthez…

C’était une belle équipe, et tout le monde la supportait. Moi-même, quand ils ont gagné la coupe d’Europe une semaine après, j’étais content ! Jacques a refusé. Nous, les anciens, c’est-à-dire Jérôme Foulon, Stéphane Grosselin, Dominique Corroyer et moi, on a toujours été dans cette optique là. Valenciennes, c’est mon club formateur, tu vois ? C’est ce que je dis tout le temps : Valenciennes, c’est mon club formateur, Lille mon club de cœur. Jacques n’a pas été soutenu : au niveau des instances nationales, au niveau de la présidence du club, Michel Coencas n’a rien dit.

Le groupe Valois [principal sponsor de l’USVA] n’a pas réagi. Jean-Louis Borloo était juste derrière, on peut dire qu’il est le bonhomme du valenciennois, mais à l’époque il était l’avocat de Tapie, alors qu’est-ce que tu veux qu’on fasse ? Ensuite, on ne parlait même plus de football, quand tu vois l’argent planqué dans le jardin, les aventures de Mellick… Tu vas au-delà du foot quoi. Tu voyais bien que c’était aussi pour atteindre une personne, Bernard Tapie”

“On se faisait siffler partout partout parce qu’on faisait partie de l’équipe de Valenciennes”

Les conséquences du matchs sur son parcours sont immédiates entre les départs, manque d’entente entre les joueurs, sans oublier les supporters qui ne s’y retrouvent plus…

Les déplacements chez les clubs adverses sont chaotiques : encadrement policier obligatoire, insultes, jets de pièces et crachats sont généralement au rendez-vous.

Changer de téléphone suite à des appels anonymes après des courriers avec des cercueils reçus à son domicile devient une nécessité… #pasdereseauxsociaux

Cela prenait des proportions énormes, par souhait de sécurité pour lui et sa famille, il quitte le club en 1994. Il devait partir après la descente, déjà sollicité par Lille et d’autres clubs mais à accepter de rester une saison de plus en échange de la garantie d’un bon de sortie à la fin de saison.

VA descend en National, les dirigeants souhaitent garder Arnaud qui lui souhaite partir. Il fait du Thauvin en s’absentant des entrainements durant 15 jours ce qui déclenche les négociations avec Jean Pierre TEMPET directeur sportif de l’USVA.

“VA est mon club formateur, Lille mon club de coeur”

Il signe au LOSC durant l’été 1994, en même temps que Jérôme FOULON, heureux tous les deux  sortir de la galère Valenciennoise.

L’accueil positif lui permet de rebondir et d’évoluer durant 4 saisons où il effectue en moyenne une trentaine de matchs avant de retourner une saison à Valenciennes en 2000 et de terminer sa carrière professionnelle en Belgique.

Nous sommes ravis de l’accueillir en tant que parrain de la Fédé cette année

Allez VA

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Arnaud en la présence exclusive de Gargamel